Freddy Zanga : un visionnaire camerounais à la tête de la CICP, bâtisseur de ponts économiques entre l’Afrique et le monde
Freddy Zanga, originaire du Cameroun, a fait son petit bout de chemin pour devenir aujourd’hui une figure incontournable du développement économique et des relations internationales. Après un parcours académique brillant en Lettres Modernes à l’Université de Yaoundé, il a brièvement exploré le secteur des assurances avant de s’orienter vers l’entrepreneuriat. En 2003, il fonde à Paris la Chambre Internationale pour le Conseil et la Promotion (CICP), une organisation dédiée à la facilitation des échanges culturels, économiques et industriels à l’échelle internationale.
Sous son leadership, la CICP joue un rôle déterminant dans la promotion des partenariats stratégiques entre l’Afrique et le reste du monde. Visionnaire et engagé, ce dirigeant camerounais est aussi un fervent défenseur de l’innovation, du développement durable et du soutien à la diaspora africaine. À travers des initiatives clés, il a su transformer la CICP en un acteur majeur du développement économique global, et offre ainsi aux entreprises une plateforme pour s’épanouir et collaborer dans un esprit d’excellence et d’impact durable.
Monsieur Zanga, pouvez-vous nous parler de vos origines et de votre parcours avant la création de la CICP ?
Bonjour, Je suis le 2ème d’une grande famille de 4 garçons et 4 filles. Depuis mon plus bas âge, j’aimais réunir les amis et connaissances afin de passer de bons moments au point de fêter mon anniversaire qui était organisé 3 à 4 fois par an sous différents formats : pique-niques, soirées dansantes, voyages, etc.…Je me devais de trouver un prétexte pour les rassembler. Je suis également à l’origine de plusieurs associations culturelles (Association des Jeunes de la Garde Présidentielle ASJEGAP, Association des Jeunes Evondo AJEV, etc.…). Je me suis découvert une fibre de rassembleur. Coté académique, j’ai fait des études de Lettres modernes françaises à l’Université de Yaoundé, et une petite incursion dans les assurances à l’Institut International des Assurances, option BTS que j’ai dû interrompre à cause de la fermeture de la plus grande compagnie d’entreprise d’assurances au Cameroun (AMACAM) qui laissait sur le carreau plus de 3 000 professionnels des assurances expérimentés. Moi, sans expérience, comment être en concurrence avec eux ! D’où ma réorientation vers la CICP.
En quoi votre parcours personnel influence-t-il votre travail à la CICP et votre engagement envers l’Afrique ?
J’ai été éduqué par mes parents dans le respect du prochain, de la justice sociale. Mon père était capable d’aller payer des dettes laissées par son petit frère décédé longtemps avant. Il nous a appris l’honnêteté, et je suis prêt à chercher la justice, à chercher à mettre l’humain au cœur de mes préoccupations, au centre de tout. Et ma mission est d’apporter ma contribution dans l’émergence de l’Afrique, ce continent riche à tous points de vue, mais pauvre.
Quelles ont été les grandes étapes ou influences qui vous ont poussé à vous lancer dans l’entrepreneuriat et à fonder la CICP ?
Ayant constaté l’augmentation brutale du nombre de demandeurs d’emplois dans les assurances avec la fermeture de la plus grosse compagnie camerounaise, il fallait trouver une porte de sortie. D’où la création de Amicale Internationale (AMI), un association de promotion des échanges culturels et académiques internationaux qui deviendra Inter Europe Contacts (IEC) et ensuite la Chambre Internationale pour le Conseil et la Promotion (CICP). celle qui va promouvoir les collaborations Inter-entreprises, la création des partenariats financiers, industriels, techniques, financiers et stratégiques, l’ouverture des entreprises africaines à l’international, l’organisation de forums économiques, des voyages et rencontres d’affaires multi-sectorielles.
Pouvez-vous expliquer la mission principale de la CICP et ce qui la distingue des autres organisations similaires ?
La CICP poursuit pratiquement les mêmes missions qu’une Chambre de Commerce et d’Industrie, d’une organisation patronale. Ce qui la distingue est sa proximité avec ses adhérents, car il n’existe pas trop de lourdeurs administratives pour nous solliciter. Ensuite, nous sommes une initiative panafricaine privée qui a des points focaux dans plusieurs pays africains. Notre chambre collabore avec plusieurs chambres et entreprises dans des pays africains. Enfin, notre originalité est la mutualisation de la communication des entreprises à moindres coûts. Nous leur permettons d’être visible à travers le monde, sans trop dépenser.
Comment la CICP contribue-t-elle concrètement au développement économique en Afrique et à l’international ?
Les entreprises en Afrique en particulier et à travers le monde, ont besoin de communiquer, de faire connaître leurs produits et services, d’asseoir leur notoriété, de faire la promotion de leurs offres et services ainsi que leurs besoins. Et la plupart des entreprises de nos jours ont compris qu’il n’y a plus de frontières à l’heure de la digitalisation et de la mobilité internationale. On peut donc franchir les frontières pour aller chasser à l’international, afin de conquérir de nouveaux marchés à l’étranger.
La CICP a donc pour missions de les accompagner dans cette ouverture à l’international, de conquérir de nouveaux marchés, de participer ou de les représenter à des rencontres économiques internationales. La CICP dispose à ce jour d’un annuaire virtuel des entreprises sur notre site : https://www.cicp.-group.com , rubrique Annuaire des entreprises ainsi que le magazine d’informations économiques mensuel BUSINESS AFRICA INSIGHT qui permet de continuer la communication des entreprises et des institutions, une véritable tribune pour se mettre en avant.
Depuis sa création en 2003, quelles sont, selon vous, les réalisations les plus marquantes de la CICP ?
Depuis notre création, nous avons déjà réalisé plusieurs actions d’envergure :
L’organisation de la participation des entreprises africaines à plusieurs éditions de la Foire de Paris pendant laquelle nous avons fait du Cameroun le Pays à l’honneur.
L’organisation de plusieurs forums économiques internationaux sur l’Afrique (FOREA) dans plusieurs grandes capitales : Paris, Yaoundé, Istanbul, Bangui, Abidjan, Dakar, Genève, N’Djamena, etc…
L’organisation de la participation des maires africains au Salon des Maires au Parc des Expositions de la Porte de Versailles.
L’organisation de la participation des ministres et entreprises africaines au Salon des Mines de Casablanca en 2012.
La participation des entreprises à plusieurs éditions du Salon de la Transformation digitale EMEC EXPO à Casablanca en 2018, 2021 et 2022 et plusieurs autres événements, voyages, mises en relation comme celle entre la société Sonatrel au Cameroun avec les 5 grandes entreprises de transport d’énergie de Turquie en moins de 10 jours, quand on sait que le visa pour la Turquie s’obtient officiellement en 30 jours.
Quels sont les projets récents ou en cours de la CICP qui vous tiennent particulièrement à cœur ?
Nous venons d’organiser la participation des maires et responsables d’entreprises au Salon des Maires à Paris Porte de Versailles. Nous préparons plusieurs voyages d’affaires en Bourgogne à Dijon et à Las Palmas en Espagne, au mois de Février 2025. Aussi, nous préparons un pré-forum à Paris sur le Sénégal, le 5 Avril 2025 dans le cadre d’un important forum économique que nous organisons à Thiès en Juin 2025. D’autre part, nous sommes partenaire du 4ème Forum Économique des Acteurs Économiques à Madagascar du 4 au 7 Juin 2025.
Le 21ème Forum Économique de la CICP sur le thème « La création des partenariats financiers, industriels, commerciaux et l’Investissement en Afrique et les CICP AWARDS 2025 ». Il se tiendra à Yaoundé au Cameroun à l’Hôtel Djeuga les 8,9 et 10 Mai 2025 en présence d’investisseurs internationaux, hauts responsables d’entreprises, hommes d’affaires.
Nous allons accueillir une délégation d’officiels et de responsables d’entreprises kurdes en marge du Salon de l’Agriculture à la Porte de Versailles du 26 Février au 2 Mars 2025, pour la visite de ce grand événement, et aussi pour des visites touristiques guidées au Sénat, à l’Assemblée Nationale et aussi dans des entreprises.
En plus, nous avons signé un contrat de promotion commerciale d’une importante agence de conciergerie sportive dans le football, dont la mission est de proposer des services aux fédérations de football, aux clubs seniors, juniors, minimes, cadets pour des matches amicaux avec de clubs prestigieux européens, des stages individuels ou collectifs, des mises au vert, des matches d’exhibition, des stages de recyclages, de mise à niveau, d’augmentation de performance.
Notre agenda 2025 – 2026 prévoit de grands événements économiques internationaux toutes l’année.
La CICP met un fort accent sur les partenariats stratégiques. Comment identifiez-vous et développez-vous ces alliances ?
Les entreprises nous contactent pour différents types de partenariats financiers, industriels, commerciaux et stratégiques. Et fort de notre important carnet d’adresses international, nous avons les moyens et des réponses concrètes aux attentes et aux besoins exprimés. Nous mettons surtout l’accent plutôt sur l’aspect financier, car c’est la principale préoccupation des entreprises et des institutions africaines (ministères, mairies, régions, collectivités territoriales, entreprises, etc…)
Quels sont les défis que vous rencontrez dans la mise en place de collaborations entre l’Afrique et les autres continents ?
Les principaux défis sont la lourdeur administrative, le manque d’informations précises, la corruption dans certains pays en particulier, le manque de facilitations ou exonérations fiscales de nature à inciter les investisseurs, l’inaptitude à préparer une bonne étude en vue d’un financement entre autres…Et aussi, certains responsables ne comprennent pas l’intérêt de financer les études au cas où ils seraient dans l’incapacité de le faire eux-mêmes. Aussi, le transfert de fonds est un gros souci.
En tant que leader visionnaire, quelle est votre philosophie de leadership ?
Quand on est persuadé qu’un projet est révolutionnaire, il faut prendre le risque d’y croire véritablement, le peaufiner du mieux possible et se jeter à l’eau. Il faut s’y mettre contre vents et marées, car le trajet sera très difficile. Ensuite, trouver des personnes qui prennent le train en marche, sachant que certaines vous laisseront tomber en cours de route. Cela ne devrait pas vous offusquer. Accepter de marquer son passage indélébile sur terre, donc refuser de vivre platement.
Quels sont vos objectifs pour la CICP à l’horizon 2030 ?
Trouver le plus d’entreprises inscrites au sein de la CICP.
Avoir des sponsors, des annonceurs.
Organiser 3 à 4 grands événements économiques internationaux.
Avoir un siège plus important et plus grand à Paris.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Africains désireux de s’engager dans l’entrepreneuriat ou de contribuer au développement de leur continent ?
L’entrepreneuriat, pour qu’il ait tout son pesant d’or, devrait répondre à un besoin. Nous, africains qui avons vu ce qui se fait ailleurs, et même parfois avec des formations occidentales, avons l’avantage d’être aussi de ce continent en pleine construction, donc une terre d’opportunités. J’encourage donc les Africains à être les premiers, à initier des entreprises et heureusement il y en pour toutes les bourses. La représentation commerciale dans un premier temps est basique pour commencer à prospecter, à collecter des commandes pour des entreprises étrangères qui veulent conquérir le marché africain. Tout est à refaire, dans cet énorme marché que représente l’Afrique.
Plus d’infos :
Chambre Internationale pour le Conseil et la Promotion (CICP)
66,avenue des Champs Elysées 75008 Paris
Tél :+33 6 66 20 94 63
email: contact@cicp-group.com ou association.cicp@hotmail.fr