Liliane Marat Massala : de la diplomatie à l’engagement pour le développement africain
A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Divas Magazine met en avant une femme qui milite pour le rayonnement son pays le Gabon, et le continent africain : Liliane Marat Massala. Un entretien plein d’enseignements dont le thème de ce 8 mars 2025 est : « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation ».
Après une brillante carrière de haute fonctionnaire et diplomate gabonaise, Liliane Marat Massala fait le grand saut dans l’entreprenariat. Au cours de sa carrière de plus de 30 ans, cette femme ambitieuse et déterminée a occupé plusieurs postes clés au sein de l’administration gabonaise. Tout d’abord en débutant comme conseillère personnelle du Président de la République en 1990, avant de devenir directrice de cabinet adjointe chargée des affaires africaines et internationales en 2007.
Son mandat diplomatique s’étant achevé en mars 2024, Liliane Marat Massala a fondé MOZA Consulting, un cabinet spécialisé dans l’accompagnement des sociétés internationales en Afrique et la recherche de financements pour les gouvernements africains. La famille tient une place particulièrement importante dans la vie de l’ancienne diplomate qui est également à l’origine de la Fondation Christine BAHATI, créée en hommage à sa mère, et qui vise à soutenir les enfants, les femmes et les jeunes dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la formation.
Le 7 février 2025, la vice-présidente d’Agro Finance Africa et ancienne ambassadrice du Gabon en France, a organisé une conférence intitulée « Agriculture et Sécurité Alimentaire » à l’hôtel Intercontinental Paris Opéra qui a remporté un vif succès pour une première édition, et qui promet de s’inscrire dans la durée. Nous l’avons rencontrée et longuement interrogée sur ses projets passés et futurs, et sa vision sur le développement de l’Afrique dans les années à venir.
Pouvez-vous revenir sur les moments clés de votre carrière qui ont le plus influencé votre vision du développement en Afrique ?

D’entrée de jeu, je tiens à vous remercier de m’offrir cette tribune pour m’adresser à vos lecteurs. J’espère, à travers ces échanges, pouvoir répondre avec la plus grande clarté à leurs attentes.
Comme vous l’avez si bien rappelé, j’ai consacré l’essentiel de ma carrière à la haute administration de mon pays. J’ai d’abord exercé à la Présidence de la République, avant de servir au sein de deux grands ministères : les Affaires sociales, puis l’Économie numérique et la Communication, où j’ai occupé le poste de Secrétaire générale.
Ce parcours m’a finalement conduite à de hautes responsabilités diplomatiques, en tant qu’Ambassadeur, Haut Représentant du Gabon en France et Représentant permanent du Gabon auprès de l’Organisation Internationale de la Francophonie.
Avec plus de 35 ans d’expérience dans la haute administration gabonaise et la diplomatie, plusieurs moments ont marqué ma vision du développement en Afrique :
Participation aux médiations diplomatiques du Président Omar Bongo pour la paix en Angola, République du Congo et République Démocratique du Congo.
Organisation des échanges entre le Président et les candidats à la première élection présidentielle libre en RDC (2006).
Promotion de la zone économique de Nkok à l’international.
Initiatives sociales : ouverture de classes pour enfants malentendants et création d’un incubateur de startups.
Rassemblement de la diaspora gabonaise de France autour de projets économiques et culturels.
Quels défis avez-vous rencontrés en tant que femme dans l’administration et la diplomatie ?

J’ai appris de mon père que la rigueur et les valeurs morales ouvrent toutes les portes. Plutôt que de me focaliser sur les obstacles, j’ai prouvé par mon travail que les compétences priment sur les préjugés.
Qu’est-ce qui vous a motivée à créer MOZA Consulting après votre carrière diplomatique ?

Après avoir servi l’administration et la diplomatie gabonaises, j’ai souhaité mettre mon expérience au service du développement africain à travers MOZA Consulting. Ce cabinet accompagne les entreprises et les États africains dans leurs projets économiques et institutionnels.
Quels sont les principaux objectifs de votre cabinet ?
MOZA Consulting vise à renforcer l’attractivité des pays africains auprès des investisseurs dans des secteurs stratégiques : Agriculture, Technologies, Éducation, Formation, Santé, Énergie et Tourisme. Nous accompagnons aussi la transformation locale des ressources et la formation d’une main-d’œuvre qualifiée.
Pouvez-vous nous parler de projets récents ou en cours prometteurs pour le continent ?
Nous avons signé un partenariat avec un groupe industriel des Émirats arabes unis pour financer des parcs agricoles dans cinq pays africains. L’objectif est de créer des emplois, notamment pour les jeunes et les femmes. Les premiers projets démarrent en mai en Côte d’Ivoire et en RDC.
En hommage à votre mère, vous avez créé la Fondation Christine BAHATI. Quels en sont les projets phares ?

Merci pour cette question qui me donne l’opportunité d’évoquer les souvenirs d’une dame qui a marqué ma vie et celle de nombreuses personnes dans sa communauté. La Fondation Christine BAHATI, en hommage à ma mère, agit dans l’éducation, la formation et la santé. Nous avons organisé des caravanes médicales en RDC et au Gabon, réalisant en tout, 2 000 opérations gratuites de la cataracte. Nous dotons aussi des orphelinats en équipements essentiels et travaillons sur un projet de « villages des enfants » au Gabon, en Côte d’Ivoire et en RDC.
Comment évaluez-vous l’impact de vos initiatives sur les communautés ciblées ?
L’impact est concret : des milliers de vies transformées grâce aux soins médicaux gratuits, à l’amélioration des conditions de vie dans les orphelinats et à la formation des jeunes. Chaque action vise à offrir de nouvelles opportunités aux populations les plus vulnérables.
Selon vous, quels sont les principaux obstacles au développement économique et social en Afrique aujourd’hui ?
Il n’est un secret pour personne que l’Afrique fait face à plusieurs défis qui entravent son développement économique et social. On peut citer :
L’instabilité politique et gouvernance liées à la corruption, aux conflits armés, aux régimes autoritaires qui freinent les investissements.
Le manque d’accès à l’électricité, aux routes, aux ports et aux technologies. Ce qui ne favorise pas le commerce, la productivité et l’industrialisation.
La dépendance de la plupart des économies africaines aux matières premières (pétrole, minerais, agriculture), les rendant vulnérables face aux fluctuations des prix appliqués dans le reste du monde.
Le taux élevé de chômage des jeunes est en partie dû à l’inadéquation entre l’éducation et les besoins du marché du travail au moment où le continent connaît une croissance démographique rapide. L’accès à l’éducation et à la formation de qualité reste limité.
La désertification, la sécheresse et la déforestation liées au changement climatique,
Bref, autant d’obstacles qui freinent le développement économique et social de la plupart des pays du continent africain.
Comment les partenariats entre les États africains et les entreprises internationales peuvent-ils être optimisés pour favoriser une croissance durable et inclusive ?
Pour renforcer ces partenariats de manière bénéfique pour tous, plusieurs stratégies peuvent être mises en place :
Encourager les multinationales à investir dans la formation et le transfert de savoir-faire technologique pour favoriser le développement industriel local.
Encadrer les investissements étrangers : Mettre en place des réglementations garantissant des retombées positives pour l’économie locale (emplois, sous-traitance locale, responsabilité sociale des entreprises).
Renforcer les partenariats public-privé (PPP) à travers une franche collaboration avec les entreprises pour développer les infrastructures et les services publics tout en assurant une répartition équitable des bénéfices.
Soutenir la transformation des matières premières sur place pour créer de la valeur ajoutée et des emplois locaux.
Améliorer le climat des affaires par la simplification des procédures administratives, la lutte contre la corruption et l’amélioration du cadre juridique pour attirer les investisseurs de manière durable.
Intégrer les PME locales dans les chaînes de valeur des grandes entreprises et favoriser l’emploi des jeunes et des femmes.
Vous êtes reconnue pour votre leadership. Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Africains, en particulier aux femmes, qui aspirent à des carrières dans la fonction publique ou la diplomatie ?
Cette question me fait sourire car, aujourd’hui, peu de jeunes Africains envisagent une carrière dans la fonction publique, souvent en raison de salaires jugés peu attractifs. Lorsque j’étais Secrétaire générale des ministères, le gouvernement avait mis en place une prime d’incitation à la performance pour encourager l’assiduité des agents publics. Cette initiative a révélé une réalité frappante : certains fonctionnaires, absents de leur poste depuis des années pour se consacrer à leurs affaires personnelles, ont refusé la prime, affirmant qu’aucun montant ne pouvait compenser leurs revenus issus de leurs « business ».
Cela dit, pour celles et ceux qui souhaitent s’engager dans la fonction publique ou la diplomatie, il est essentiel de le faire avec la volonté d’améliorer les conditions de travail et la reconnaissance des agents.
De leur côté, les États doivent moderniser leurs administrations, revaloriser les rémunérations et fournir aux jeunes agents les outils nécessaires pour exceller. Il est impératif de rendre ces carrières plus attractives en misant sur l’innovation et la performance.
Comment voyez-vous l’évolution du rôle des femmes dans les sphères décisionnelles en Afrique ?

Le rôle des femmes dans les instances de décision en Afrique progresse, bien que des défis subsistent. Parmi les avancées majeures, on peut citer :
L’essor de politiques de quotas dans plusieurs pays comme l’Éthiopie, le Sénégal ou le Gabon, qui favorisent une meilleure représentation des femmes dans les gouvernements et parlements.
L’accès grandissant des femmes à l’éducation et à l’entrepreneuriat, leur permettant d’occuper des postes clés dans les entreprises, les organisations internationales et la société civile.
L’influence croissante des mouvements féministes et des organisations de la société civile, qui ont poussé l’Union africaine et des ONG locales à renforcer l’inclusion des femmes dans la prise de décision.
Cependant, des barrières persistent : inégalités salariales, normes sociales restrictives et violences de genre qui freinent l’ascension des femmes leaders. Pour aller plus loin, il est crucial de renforcer les cadres juridiques afin de lutter efficacement contre les discriminations et de garantir l’égalité des chances.
Qu’est-ce qui vous a motivée à organiser cette conférence le 7 février 2025 à Paris sur l’agriculture et la sécurité alimentaire ?
La sécurité alimentaire en Afrique est un enjeu majeur, souvent évoqué lors de rencontres internationales, notamment à l’Union africaine et au FIDA. Pourtant, il est impératif de transformer ces discussions en actions concrètes.
L’objectif de cette conférence était de rappeler l’urgence d’agir et de mobiliser les forces vives du continent. L’Afrique dispose de vastes terres agricoles et d’une population jeune, pourtant, elle reste dépendante des importations pour se nourrir.
Comme le disait le Président Houphouët-Boigny : « Un homme qui a faim n’est pas un homme libre. » Cette rencontre a permis de mettre en lumière cette réalité alarmante à travers des chiffres concrets et des solutions adaptées.
Quels étaient les principaux objectifs de cet événement et les résultats escomptés ?
Cette conférence visait à créer une plateforme d’échange, d’apprentissage et de collaboration afin de répondre aux défis majeurs du secteur agricole, notamment :
Le manque de financement qui freine l’innovation et l’accès aux marchés.
L’absence de formation adaptée, qui limite l’acquisition des compétences essentielles.
L’exploitation insuffisante des opportunités d’emploi que l’agriculture peut offrir aux jeunes.
Nous avons ainsi jeté les bases d’une vision commune : une Afrique où chaque jeune, armé de compétences et d’ambitions, peut contribuer activement au développement du secteur agricole. Le thème de la conférence, « Agriculture et Sécurité alimentaire en Afrique : Financement et Formation pour libérer le potentiel des jeunes et stimuler l’emploi », a été analysé sous tous ses angles par des experts et décideurs engagés.
Quels acteurs clés du secteur agricole et financier ont participé à cette conférence ?
Nous avons eu l’honneur de réunir des acteurs politiques (4 Ministres africains) et économiques du secteur agricole, ainsi que des diplomates, notamment des Ambassadeurs venus partager des expériences concrètes au nom de leurs pays.
Nous avons également bénéficié de la participation de grands partenaires internationaux, dont :
Les responsables des départements agricoles de la Banque Africaine de Développement (BAD), de l’OCDE, de l’UNIDO et du FIDA.
Des représentants de grands groupes industriels, qui jouent un rôle clé dans le développement agricole du continent.
La société civile et la diaspora africaine, venue non seulement de France, mais aussi de pays voisins comme la Belgique et l’Allemagne.
Je tiens à leur exprimer, ici encore, ma profonde gratitude pour leur précieuse contribution à cet événement.
Comment envisagez-vous de renforcer les partenariats entre les institutions africaines et européennes pour améliorer la sécurité alimentaire en Afrique ?
Pour améliorer la sécurité alimentaire, les collaborations entre l’Afrique et l’Europe doivent être renforcées à travers plusieurs axes :
Soutenir des pratiques agricoles résilientes au climat, promouvoir l’agroécologie et moderniser les systèmes d’irrigation pour une agriculture durable.
Construire des routes, des systèmes de stockage et des marchés locaux pour réduire les pertes post-récolte et améliorer l’accès aux produits alimentaires.
Faciliter l’accès aux semences améliorées, aux engrais durables et aux solutions numériques pour optimiser les rendements agricoles par un transfert de technologies.
Soutenir les industries locales pour transformer les matières premières sur place et créer des emplois.
Favoriser des accords commerciaux équilibrés permettant aux agriculteurs africains d’accéder aux marchés européens tout en évitant les distorsions causées par les subventions européennes.
Investir dans des centres de recherche agricole et des universités pour développer des solutions adaptées aux défis climatiques africains.
Renforcer les stocks stratégiques, encourager la diversification des cultures et assurer une gestion durable des ressources naturelles.
La liste n’est pas exhaustive mais c’est déjà un excellent début.
Quels sont les principaux défis identifiés lors de la conférence concernant la sécurité alimentaire en Afrique ?
Je dirais très brièvement, pouvoir se mettre véritablement au travail pour relever les défis identifiés. Si tous les acteurs sont unanimes pour sortir le continent africain de l’insécurité alimentaire, il ne nous reste plus qu’à mettre en œuvre toutes les solutions qui se présentent à nous.
Quelles initiatives concrètes ont été proposées ou mises en place à la suite de cet événement pour aborder ces défis ?
Au lendemain de la conférence, nous avons arrêté un programme ambitieux que nous déployons dans une dizaine de pays en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, notamment en Côte d’Ivoire, au Cameroun, en République Démocratique du Congo et au Sénégal.
Notre objectif fondamental reste inchangé : garantir une alimentation de qualité aux populations locales. C’est pourquoi, pour ces pays qui nous ont sollicités, nous soutenons activement les initiatives de transformation au sein des chaînes de valeur agricoles, en lien direct avec la sécurité alimentaire.
En tant que vice-présidente d’Agro Finance Africa, comment votre organisation prévoit-elle de soutenir les projets issus de cette conférence ?
AFA dont je suis la Vice-Présidente, est spécialisée dans la transformation des produits agricoles. Notre organisation étudie quotidiennement les dossiers de financement de PME et de coopératives engagées dans ce secteur clé.
Pour soutenir les projets qui nous ont été présentés, nous nous appuyons sur nos propres instruments financiers : Obligations AFA, Titres participatifs AFA et Actions du Fonds d’investissement SOLIPAR.
L’un de nos piliers stratégiques est l’appel à l’épargne privée, y compris celle des diasporas, pour renforcer nos capacités de financement. Nous collaborons également étroitement avec les banques locales africaines afin de maximiser notre impact.
Pouvez-vous partager des exemples de projets ou d’investissements récents réalisés par Agro Finance Africa dans le domaine agricole ?
Parmi nos projets emblématiques, nous finançons un programme ambitieux en Côte d’Ivoire, dans la ville de Bouaké. Avec un investissement de deux millions d’euros, nous mettons en place quatre unités de transformation agricole dédiées à la pisciculture, l’aviculture, la riziculture et le maraîchage.
Les travaux ont démarré à l’automne avec nos équipes d’experts et avancent à un rythme soutenu. L’un des défis majeurs est la mise à niveau de 650 exploitations agricoles, un travail considérable nécessitant une approche structurée. Nous avons récemment finalisé les études qualitatives et quantitatives, qui nous ont permis d’établir une base de données robuste pour guider nos actions.
L’étape actuelle consiste à combler les lacunes structurelles : nous devons notamment fournir du matériel et des équipements essentiels pour assurer la modernisation des exploitations. De plus, nous développons des infrastructures complémentaires comme :
Une écloserie et une couveuse, afin de garantir un approvisionnement régulier en poussins d’un jour.
Une officine vétérinaire, pour assurer la santé du cheptel et améliorer les rendements.
Il est crucial de structurer ces éléments en amont avant d’entamer la mise en place effective des unités de transformation.
En termes de financement, nous avons opté pour un modèle hybride associant Equity et prêts, avec l’appui des banques ivoiriennes et la garantie apportée par AFA.
L’objectif final, sur une période de cinq ans, est de transférer la propriété des unités de transformation aux exploitants agricoles, qui deviendront progressivement actionnaires grâce à des mécanismes dédiés. Nous sommes convaincus que ce modèle peut être répliqué dans d’autres collectivités locales en Côte d’Ivoire, mais aussi en République Démocratique du Congo, au Cameroun et au Sénégal, où les besoins et opportunités sont similaires.
Envisagez-vous d’organiser d’autres événements similaires à l’avenir pour continuer à promouvoir la sécurité alimentaire en Afrique ?
Absolument. La communication est essentielle dans notre secteur, et nous avons mis en place un programme ambitieux de conférences, notamment en visioconférence, sur les trois prochains mois. L’objectif est d’attirer davantage d’épargnants vers nos instruments financiers (Obligations, Titres participatifs et Actions), dans le cadre de notre programme O.T.A.
Nous faisons face à un défi majeur : la baisse, voire la disparition, des aides publiques internationales, comme en témoigne le retrait de l’USAID. Il devient donc impératif de mobiliser le secteur privé pour pallier ce manque.
En Europe, et particulièrement en France, ainsi que dans les pays où nous intervenons, nous avons déployé des ressources humaines conséquentes pour lever des fonds. La demande pour nos interventions est croissante, et chaque prise de parole nous permet de rallier de nouveaux soutiens à notre mission.
Dans cette dynamique, j’aimerais évoquer un événement majeur que nous organiserons à Paris à la fin du mois de mai. En tant que Vice-Présidente de la Fédération des Associations Obligations Économiques (AOE), qui regroupe plus de 500 militants et jeunes diplômés des filières agro et agri, nous tiendrons la première convention de la Fédération des AOE.
Cet événement s’inscrit pleinement dans notre engagement en faveur du développement de l’agriculture et de l’agrobusiness, avec pour ambition de contribuer aux objectifs définis dans la Déclaration de Kampala.
Nous sommes convaincus que cette convention sera un moment important, et nous nous réjouissons que Divas Magazine y soit associé.
Quels sont vos projets ou ambitions pour les prochaines années, tant sur le plan professionnel que personnel ?
J’ai eu la chance de concilier ma vie personnelle et professionnelle tout en étant très présente pour mes quatre enfants. Aujourd’hui, à ce stade de ma carrière, je ressens le besoin de consacrer davantage de temps à ma famille, qui a toujours été ma priorité. L’indépendance que m’apporte la création de mon cabinet me permettra d’organiser mon temps avec plus de flexibilité et d’implication dans les causes qui me tiennent à cœur.
Par ailleurs, passionnée par l’écriture et le cinéma, je compte me lancer dans la rédaction de romans adaptés au grand écran. J’aimerais également animer des conférences à travers l’Afrique pour sensibiliser sur les causes que je défends.
Y a-t-il des domaines spécifiques dans lesquels vous souhaitez intensifier votre engagement ou explorer de nouvelles opportunités ?
Je souhaite intensifier mon engagement en faveur des enfants, des jeunes et des femmes à travers la Fondation Christine BAHATI. Il reste encore tant à faire pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD), qui sont fondamentaux pour l’Afrique. J’ai la conviction que nous y parviendrons si nous réussissons à éveiller les consciences et à mobiliser les ressources nécessaires.